Ivan Velan Biography

Ivan Velan

(Source : Archives de Racquetball Canada, Canadian Racquetball, vol. 1, no. 4, par Sharon Odegard)

Une fois, j’ai entendu un des lauréats du prix Ivan Velan demander : «Qui est Ivan Velan?». Étant donné que je ne fais du racquetball que depuis 1989, je ne connaissais pas non plus la réponse à cette question! Mais au cours des derniers mois, j’ai commencé à travailler sur un projet d’histoire du racquetball, et j’ai donc consulté de nombreux vieux magazines et veilles photos de racquetball. J’ai vite compris que Ivan Velan a joué un rôle très important dans l’histoire du racquetball au Canada.

L’HOMME

Ivan a commencé à jouer au paddleballà l’Université du Michigan en 1968. Puis il est passé à une raquette cordée. Et quand Ivan a décroché son MBA et est revenu à Montréal, il est devenu ami avec un gars nommé John Spencer. Ils jouaient tous les deux au racquetball, mais ils devaient rivaliser avec des joueurs de handball pour l’occupation du terrain. En bout de ligne, Ivan et John ont réussi à persuader un type appelé Lou Green de construire des terrains de racquetball. C’est vers cette époque qu’Ivan et John ont commencé à s’impliquer davantage dans l’organisation de tournois, et dans le racquetball sur un plan plus général.

Ivan a été le deuxième président de l’Association canadienne de racquetball. Il a été élu en 1975, prenant ainsi la suite de John Kempo, d’Edmonton. Velan a été la cheville ouvrière de la mise en place de la structure actuelle de notre Association. Il a joué un rôle essentiel dans les demandes et l’obtention de financement à des agences gouvernementales, et notamment à Sport Canada. Il a aussi beaucoup participé à la publication du tout premier Manuel d’entraîneurs de racquetball.

Il y a vingt ans, en avril 1977, Al Greene, le rédacteur en chef de «Racquetball Canada» a publié l’éloge suivant de Ivan Velan :

«Il n’y a pas de compliment assez fort pour illustrer l’excellent travail qu’Ivan Velan a accompli pendant son mandat de président de l’Association canadienne de racquetball. Tous les joueurs de racquetball du Canada lui sont extrêmement reconnaissants des multiples tâches qu’il a accomplies pour le sport qui progresse le plus rapidement au Canada.»

À titre de joueur, Ivan a toujours été au premier plan, et il était toujours en lice pour les plus hauts honneurs. Et à titre d’administrateur, il avait «son bateau bien en main», toujours prêt à déléguer, mais aussi à remplacer au pied levé quiconque ne faisait pas bien son travail, comme cela arrive sans coup férir dans la plupart des organisations bénévoles.

À titre de publicitaire pratiquant un sport relativement nouveau, Ivan a compris le besoin urgent d’avoir une publication nationale pour relier entre elles les associations provinciales balkanisées qui lui étaient opposées quand il a pris la barre de l’Association. Alors Ivan, dépensant sans compter son temps et son énergie, a appris à élaborer, éditer, publier et diffuser un magazine qui se comparait avantageusement à n’importe lequel de ceux de la large gamme d’associations sportives du Canada. Il personnifiait son sport, et en a créé une image qu’il a vendue à Sport Canada, à la Fédération des sports du Canada, aux organismes provinciaux de sport et aux ministères et départements provinciaux des loisirs et des sports, et tout cela en une période de quelques mois. L’Association canadienne de racquetball a donc une énorme dette envers Ivan Velan. Mais elle doit aussi être très reconnaissante à sa femme Penny pour le soutien qu’elle lui a accordé dans son engagement envers le racquetball, et à son père, fondateur de l’entreprise Velan Engineering, pour avoir toléré que son gérant général passe tant de temps et consacre tant d’équipements et de ressources de sa firme à donner un coup de pouce au racquetball, à l’époque la plus cruciale de son histoire.

Je me suis personnellement rendu compte de l’envergure de l’impact qu’Ivan Velan avait eu sur le sport du racquetball, tant sur le plan national qu’international, lors d’une entrevue avec l’entraîneur national de l’équipe des États-Unis, Jim Winterton. Je lui ai demandé qui il choisirait pour être un candidat valable pour le Temple de la renommée du racquetball canadien. Ivan figurait en tête de sa liste. Le degré de respect et d’admiration qu’a suscité et conservé Ivan Velan au fil des ans est phénoménal.

Il y a quelques mois, j’ai eu la chance, avec l’aide de Harold et Sandy Stupp, de pouvoir rendre visite à Ivan et à sa famille chez eux à Montréal. Ivan est un père de famille et un homme d’affaires très occupé, mais il a été assez aimable pour prendre le temps de parler des «bons vieux jours», de nous montrer des vieilles raquettes, et même les raquettes de paddledont il s’est servi, et de partager avec nous des photos, information et magazines qu’il a collectionnés au fil des ans.

Ivan ne joue plus au racquetball. Il nous a déclaré : «Ce qui me manque le plus, c’est le défi de bâtir une organisation viable malgré les nombreux obstacles, la compétition pendant les tournois, le conditionnement physique qui était requis et qui était un sous-produits de la compétition, et la camaraderie avec les autres joueurs et avec les organisateurs. Nous faisions tous quelque chose qu’on aimait. Et c’est gratifiant pour moi de voir que ça se poursuit grâce à vous, à votre famille et à tant d’autres qui pratiquent ce magnifique jeu qui est aussi un grand sport»

Nous espérons qu’Ivan reviendra un jour au racquetball, sinon à titre de joueur, du moins dans le rôle d’un père ou d’un grand-père intéressé.

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